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Regard sur la nouvelle génération d’artistes : Anne Hamels
Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le Département de théâtre et la Faculté des arts de l’Université d’Ottawa.
Afin de respecter le genre non-binaire d’Anne, le pronom utilisé sera « ol ».
En 53 ans d’activités, le Théâtre français de Toronto (TfT) s’est bâti une expérience solide dans le développement de programmes destinés à assurer l’épanouissement des jeunes à travers l’éducation artistique et culturelle. Le concours d’écriture Les Zinspiré.e.s célébrera d’ailleurs son dixième anniversaire à l’automne 2022. Le théâtre étant un magnifique vecteur d’apprentissage, nous essayons à travers nos programmes d’amener le plus de jeune possible à découvrir cet art. Certains jeunes se dirigent vers le théâtre naturellement, sans aucune aide, et décident même d’en faire leur choix d’éducation, de carrière, de vie.
C’est le cas d’Anne Hamels, jeune franco-ontarien.ne, étudiant.e en dernière année au Département de théâtre de l’Université d’Ottawa. Né.e en Belgique, Anne découvre très tôt la pratique du cirque, premier pas vers une future passion de la “performance”. Arrivé.e au Canada, ol poursuit son parcours scolaire à l’école secondaire De Lasalle à Ottawa. À cette période, ol se retrouve à animer une activité de jonglerie dans le cadre du Festival Franco-ontarien. Cette expérience d’animation publique est un deuxième déclic : celui de la construction d’un personnage et surtout de la rencontre avec une audience. Ol se retrouve “intrigué.e”. S’en suit une expérience de mise en scène ou ol observe « comment le texte nous habite et habite les comédien.nnes. Il y a une part très humaine dans le théâtre, j’ai décidé de le pratiquer parce que je m’intéresse aux autres, à leurs corporalités et à leurs émotions.»
Après ces premières années de découverte, Anne décide de se diriger vers le Baccalauréat en pratique théâtrale en jeu pour « s’investir pleinement dans une formation qui allait m’offrir les outils physiques, vocaux et créatifs pour faire les projets que j’avais envie de réaliser ». Ol indique faire parti.e de cette jeunesse « qui veut prendre sa place et exister ». Anne a eu la chance de pouvoir explorer la création avant la pandémie, ou le théâtre vivait pleinement ses émotions, ou le contact humain était célébré. « On se guérit beaucoup par le contact ».
Le théâtre en temps de pandémie a dû s’adapter mais l’éducation théâtrale aussi. Le TfT le sait bien avec l’adaptation du concours Les Zinspiré.e.s au numérique. Le milieu artistique vit une période si particulière ou la réinvention est de mise.
Depuis deux ans, comme tout le monde, ol vit aussi au rythme des masques, des restrictions, de l’incertitude. Une période ou selon Anne, l’énergie est mise sur les protocoles sanitaires et la logistique, plutôt que sur la création, ou les liens avec les concepteurs sont difficiles en raison du nombre de personnes limitées dans chaque pièce. Mais ol indique tout de même être optimiste, « j’ai tous les outils, je peux créer et en être fier.e ».
Il est certain que nous retrouverons Anne dans le monde du théâtre francophone d’ici peu de temps, que ça soit à la mise en scène, sur scène ou en coulisses. C’est un nom à retenir pour l’avenir et le TfT sera ravi de l’accueillir.