Journée nationale de la philanthropie – Portrait de Claudia Lebeuf

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Journée nationale de la philanthropie – Portrait de Claudia Lebeuf

Lundi 15 novembre 2021

Souvent on me pose la question « Qu’est-ce qui t’intéresse le plus dans le financement privé? ». Je réponds toujours la philanthropie. Le mot ‘‘Philanthropie’’ signifie, en grec ancien, « ami » et « humain ». La philanthropie parle justement de l’engagement humain envers une cause et comment elle peut, à l’échelle locale, transformer notre société. Tous les jours, j’ai la chance d’échanger avec des personnes à propos de leur attachement à la mission du TfT et de comment nous pouvons ensemble faire croître la culture francophone à Toronto et renforcer les activités de la compagnie.

En tant que principale interlocutrice pour les donatrices et les donateurs du TfT, j’observe depuis plus de trois ans l’évolution des dons et comment les bienfaiteurs apprécient l’impact de leur geste sur la compagnie. Chaque année plus de 60 bénévoles et 200 donateurs soutiennent profondément la compagnie. Ils s’investissent, croient en notre mission et en partagent les valeurs. Certains ont donné pour la première fois pour aider les artistes pendant la pandémie, d’autres donnent depuis plusieurs décennies. Certains sont francophones, francophiles, anglophones et tous ont en commun l’amour du théâtre et de la francophonie.

C’est le cas de Madame Claudia Lebeuf, fidèle donatrice du TfT depuis 1993. Cette grande dame de la francophonie ontarienne, arrivée à Toronto en 1972 en provenance du pays de Molière « avec la ferme intention de [s]’intégrer à la culture canadienne-française », s’est trouvée, par hasard, une seconde famille en 1979 avec l’équipe dévouée de ce qui s’appelait alors le Théâtre du P’tit bonheur.

Échanger avec Claudia, c’est se replonger dans l’histoire de notre compagnie : « De 1979 à 1989, je deviens la directrice administrative du Théâtre du P’tit Bonheur, aujourd’hui Théâtre français de Toronto. J’ai aimé collaborer tour à tour avec les directeurs artistiques, Eugène Gallant puis John Van Burek. J’ai toujours aimé le milieu artistique (à la suite d’une longue expérience en France) et c’était donc une occasion unique de m’y impliquer. Le Théâtre du P’tit Bonheur avait 30 abonnés quand je suis arrivée, et 1200 quand je l’ai quitté. »

Plus que des dons, c’est donc un engagement fort et une volonté de faire avancer le théâtre en langue française qui caractérisent l’identité de Claudia Lebeuf.

Elle est ainsi l’une des premières donatrices à avoir accepté d’effectuer un don planifié à la compagnie : « le TfT doit enfin avoir son propre édifice, après plus de 50 ans d’existence. C’est à cette SEULE condition qu’il pourra développer de nouveaux projets tout en poursuivant ce qu’il fait très bien aujourd’hui ». Une marque de confiance qui lui permet de laisser plus qu’un héritage moral mais une marque d’engagement social et culturel sur le long-terme.

Son soutien comme marraine de certains spectacles a permis à la compagnie de rayonner largement à travers le pays. « Le TfT est un grand promoteur de la culture en langue française à Toronto. Il est connu non seulement à Toronto mais au Canada, par ses nombreuses tournées, et cela doit continuer » me dit-elle.

En cette journée nationale de la philanthropie, le TfT remercie Claudia du fond du cœur, ainsi que tous ses donateurs, donatrices, bénévoles et mécènes. Ceux qui donnent 20 $ comme ceux qui en donnent 2 000 $, ceux qui font des dons simples et ceux qui font des dons majeurs.

Dans la lignée de l’étymologie que j’évoquais plus haut, tous sont philanthropes, tous sont les « amis » de notre théâtre.

Camille Mauran